Des sommets au 7éme sous sol ou le sermon de la montagne
Si nous devions retenir une chose de la grande messe d’auto-célébration déclamée hier par la majorité municipale au peu de personnel présent, ce ne serait certainement pas le discours technocratique et alambiqué à souhait déclamé par le DGS. Non, nous n’aimons guère consacrer notre temps à déchiffrer des loggias érigées sur l’autel de la vacuité. En revanche, le discours du 1er adjoint, bien que souvent ennuyeux et trop conventionnel, aura eu tout de même le mérite que nous lui fassions l’aumône de notre attention.
Revêtu de la tiare majorale, notre pape, entouré de ses fidèles, asséna un « n’ayez pas peur » version locale au personnel inquiet, à juste titre, de la tournure que prend l’ère d’austérité entamée par les élus à leurs dépens. En digne prophète de la cause qu’il croit juste, il nous gratifia de sa parabole sur la montagne. Certes qu’il est noble de gravir la montagne, mais comment faire à mains nues ? Les miracles ne se font pas sur commande ! Les marchands du temples (cadres défaillant et complices de leur état au règne du malin Dalongeville) ont beau jeu de l’escalader aisément puisqu’ils sont pourvus de harnais et de filins de sécurité. Leurs dîmes et leurs oboles ne semblent pas avoir été affecté par le nouveau système. Quand aux élus, c’est carrément avec le char d’Elisée qu’ils atteignent des sommets. Quid de l’abaissement de leurs rentes ? C’était pourtant une promesse de la « sainte » Alliance Républicaine lors de la dernière campagne éclair de 2009. Nous n’avons toujours pas aperçu les délibérations du Conseil Municipal plaidant en ce sens ! Enfin, le prêche de la dîme municipale que notre pasteur veut voir stagner l’année prochaine, n’annonce en rien la parousie d’un règne nouveau où idées et projets seraient les principaux sujets de concorde. Bref, nous avons surtout compris dans ce sermon que le petit personnel sera l’unique agneau expiatoire.
Le comité DLR